
Taxe foncière : ces communes offrent un répit fiscal à leurs habitants / Istock.com - AndreyPopov
Une augmentation de 32,9 % en 10 ans de la taxe foncière
À partir de fin août pour les contribuables non mensualisés et de fin septembre pour ceux qui sont mensualisés, les avis de taxe foncière sont envoyés à tous les propriétaires. Chaque année, ceux-ci sont habitués à une hausse de cet impôt local calculé selon la valeur locative de leur logement (prix d'une potentielle location au mètre carré), et sur lequel un pourcentage est prélevé par les communes. Avec une revalorisation annuelle automatique, la taxe foncière a augmenté de 32,9 % en 10 ans, entre 2013 et 2023. Selon la DGFiP (Direction générale des finances publiques), le montant moyen à la charge du contribuable pour 2024 a été de 1 072 € pour une maison et de 851 € pour un appartement, soit une hausse de 3,9 % en 2024 (7,1 % en 2023). En 2025, l'État a décidé d'une hausse limitée à 1,7 %, ce qui est une première bonne nouvelle. La seconde sera réservée à quelques propriétaires chanceux, en fonction de leur lieu d'habitation. Chaque commune garde en effet une marge de manœuvre qui lui permet de décider d'une hausse, d'un gel ou d'une baisse de l'impôt tant redouté. L'exonération de la taxe d'habitation sur la résidence principale à partir du 1er janvier 2023 a grevé le budget des mairies, avec près de 19 milliards d'euros en moins dans les caisses. De nombreuses communes ont donc décidé d'augmenter le taux prélevé sur la taxe foncière pour compenser ce manque à gagner.
Un allègement ciblé de la pression fiscale locale
En 2025, quelques municipalités (sur près de 35 000) ont décidé d'aller à contre-courant de cette démarche majoritaire, en diminuant le pourcentage prélevé. Leurs contribuables paieront donc moins en 2025 qu'en 2024. C'est le cas notamment de Carcassonne dans l'Aude (- 1,7 %), de Cholet dans le Maine-et-Loire (- 3 %), ou de Cannes dans les Alpes-Maritimes (- 3,6 %), première grande ville à avoir annoncé sa décision. La ville de Vallauris, située également dans les Alpes-Maritimes, remporte la palme avec une baisse de 19 % de sa part prélevée par rapport à 2024 (soit une baisse effective de 17,3 % pour les propriétaires). Une taxe de 800 € en 2024 sera donc diminuée à 661 € en 2025. Cette stratégie est rendue possible par une gestion budgétaire plus serrée, avec une redéfinition des priorités dans les dépenses. L'objectif affiché est de contrer l'inflation et de soutenir les ménages face à la hausse des prix de l'énergie et de l'immobilier… mais certains y verront peut-être une stratégie politique en vue des élections municipales en mars prochain. Pour savoir si on est concerné par cette baisse quand on n'a pas encore reçu son avis d'imposition 2025, il suffit de consulter le site officiel de la mairie ou de contacter le service des impôts fonciers. Pour les contribuables qui ont reçu leur avis, le taux communal appliqué est précisé dans le document.
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